Les paysages de Saxe et de
Thuringe ne présentent rien de spectaculaire : une succession de vallons
boisés et d'étendues balayées par le vent, mais pour les amoureux de
Novalis, il s'agit d'autre chose. Comme lui, à propos de Grüningen, ils ne
peuvent s'empêcher de penser : "La contrée m'est devenue si vivante, je
voulais en graver dans ma mémoire chaque détail."
Weissenfels
Un premier voyage en 1981
m'avait conduit à Weissenfels. A cette époque, toutefois, il n'avait été
possible que de se recueillir sur la tombe de Novalis, de s'attarder un
moment devant la maison familiale où il avait vécu et où il était mort.
Son buste, à l'écart, dans un jardin à l'abandon, ainsi que la pierre
tombale de la famille von Hardenberg, présentaient un aspect négligé et
terriblement solitaire. Personne à interroger non plus dans les rues
désertes.
22 ans plus
tard, les rues sont toujours aussi désertes, mais la maison, entièrement
rénovée, abrite un musée consacré au poète romantique, et surtout les
abords de la tombe ont été nettoyés.
On ne manquera pas de
signaler la qualité de l'accueil au musée "Novalis".
Bad Tennstedt
Novalis
y vécut de 1794 à 1796. C'est un autre lieu de pèlerinage possible : la maison
du bailli Just existe toujours, où il connut l'amitié et le soutien de cet
homme remarquable, spécialement après la mort de Sophie.
Grüningen
Le château de Grüningen où,
un jour de novembre 1794,
Novalis fit la connaissance de Sophie,
constitue un lieu de recueillement d'autant plus émouvant qu'il est
demeuré intact depuis deux siècles - bien que récemment transformé en maison de
retraite. L'accueil y est aussi remarquable qu'à Weissenfels. |
