"Marquette
était français. Ce grand "coureur des bois" est né à Laon.
Élève, puis professeur à l'Université de Pont-à-Mousson, c'est de
Lorraine qu'il partit en 1666 pour aller satisfaire son rêve généreux
: évangéliser les peuplades de l'Amérique de Nord. Le premier, il
reconnut la vallée du Mississipi, et ouvrit à la civilisation ces
riches contrées jusque-là ignorées."
"Donc nous voici,
tous quatre, luttant contre le Saint-Laurent, destination La
Nouvelle-Orléans, via Ottawa, Prairie du Chien et Saint Louis. Nous
avons décidé de rééditer l'exploit de Marquette et Jolliet"
"Ces
Algonquins, survivants d'une race fière et impitoyable, nous allons
les retrouver au village de la Rivière aveugle, un gros bourg de 3.000
âmes, capitale des tribus du lac Huron. Les Canadiens leur accordent
encore le vocable de "sauvages", comme s'il pouvait en
subsister au sein d'une civilisation atomique. Et pourtant ils sont
toujours les "sauvages". Vivant depuis des siècles
l'existence tranquilles des forêts, ils n'ont pu s'adapter au rythme du
monde nouveau.
A tous les carrefours du village, nous les
rencontrons assis par terre, vêtus de loques et ne disant mot."
> C'est au
cours de cette expédition que sera conçu le raid Terre
de Feu-Alaska
Jean
et Philippe se sont déjà trouvé une occupation. Sur le sable, ils
tracent les contours du continent américain, du cap Horn au détroit de
Béring.
- On pourrait, avance Jean, partir d'ici,
il y a certainement une piste, et remonter le long de la Cordillères
des Andes, passer le Panama, travers le Mexique, la Californie,
l'Alberta et aller jusqu'en Alaska.
(...) Ce jour-là prend forme notre
projet de relier en automobile la terre de Feu à l'Alaska. 45.000
kilomètres, 17 pays différents, les gauchos, les Incas, les Astèques
(sic), les Eskimos, un raid passionnant" |