Michel Vieuchange en 1930
"Tout enfant, j'avais été
attiré par des évasions désespérées hors d'une Europe productiviste et taylorisée,
tel le débarquement de Camille Douls, se faisant jeter seul, déguisé, par un bateau
canarien, à la Saguiet el-Hamra chez les Oulad Delim (...). Tel plus récemment, Michel
Vieuchange, mort de s'être fait porter, dans un sac de chamelier, jusqu'à la casbah
voisine de Smara"
Louis Massignon
*
Smara, ville de nos
illusions...
Nous marchons vers toi comme
des ravisseurs. / Nous marchons vers toi aussi comme des pénitents. /
Et nous dirons à l'ami ou à celle qui nous interpellera
sur le chemin : Je ne vous connais pas. / Nous marchons
vers ce qui jusqu'au bords / Remplira l'aube, / Qui la rendra si
purifiée. / Toutes les sources ensuite seront belles. / Et il nous sera
permis de boire. / Et le bruit des sources ouvertes germera dans le
silence. / Les chairs, les cœurs malades, retrouveront le jour suave. /
Nous sortirons armés / Comme ceux qui ne
craignent pas le mépris ni le sourire / Vers les lieux où lutte
l'homme, pour l'accomplissement de notre
tâche"
Michel Vieuchange
*
Avertissement
Les carnets de route de Michel Vieuchange ont
été publiés chez Plon en 1932, par Jean Vieuchange, son frère, sous le titre Smara,
chez les dissidents du Sud marocain et du Rio de Oro, avec 53 gravures et une carte,
et une préface de Paul Claudel. Ils ont été réédités
en 1990 aux éditions Phébus sous le titre Smara : carnets de route d'un fou de
désert, mais sans les photos originales de Michel Vieuchange ni la carte que son
frère avait établie d'après ses relevés.
Réédition 2004, aux éditions Phébus
Antoine de
Meaux, Michel Vieuchange, Phébus, 2004
2006 : Une « anthologie pour une
lecture nomade » : Le livre des
déserts
[Nouveau]
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