Caspar David
Friedrich est né en 1774, à Greifswald, en Poméranie
Sa famille présente quelques similitudes avec celle
du poète Novalis, son aîné de deux ans. C’est le
même milieu strictement protestant, piétiste.
Très tôt, il est confronté à la mort, de sa mère,
d’abord, en 1781, puis d’une sœur. Son frère Johann
disparaît tragiquement, en 1787, alors qu’il tentait
de le sauver de la noyade.
Ce
n’est qu’à l’âge de 20 ans qu’il commence des
études, à l’Académie de Copenhague, puis il
s’installe à Dresde à partir de 1798, où il expose
ses premiers dessins. En 1801, il est de retour à
Greifswald. C’est l’époque de ses premiers voyages
dans l’île de Rügen et sur les bords de la Baltique.
Il fait la connaissance de Philipp Otto Runge.
L’autel de Tetschen,
actuellement au musée de Dresde, est la première
œuvre qui attire l’attention de ses contemporains
(1808). Il voyage en Bohème – il existe une gravure
de Kersting le représentant, de dos, lors de ce
voyage – et de nouveau à Rügen. Les années
suivantes, à partir de 1810, marquent l’émergence de
son génie avec des œuvres comme Le Moine au bord
de la mer et L’abbaye dans la forêt. En
1814, à l’occasion de la libération de Dresde, il
expose Le chasseur dans la forêt.
Membre de l’Académie de Dresde (mais non professeur)
depuis 1816, il épouse en janvier 1818 Caroline
Bommer, de vingt ans sa cadette : « Depuis que le
« moi » s'est transformé en « nous », dira-t-il,
tant de choses ont changé. Ma vieille maison toute
simple est à peine reconnaissable et il me plaît que
tout soit plus propre et plus accueillant ».
Caroline Bommer, vers 1824, Collection privée
Trois
enfants naîtront de ce mariage : Emma (1819), Agnès Adelheid (1823) et Gustav Adolf (1824).
C’est
alors qu’il compose ses toiles les plus achevées :
Le voyageur au-dessus de la mer de nuages,
Falaises de craie à Rügen, etc.
En
décembre 1820, il reçoit la visite du futur tsar
Nicolas qui lui fera commande de nombreuses œuvres
les années suivantes – actuellement au Musée de
l’Hermitage, à Saint-Pétersbourg. Mais, la même
année, les critiques annoncent une rupture avec son
public:
1823 : Amitié du peintre norvégien Johan Christian
Clausen Dahl. De 1826 à 1828, il tombe gravement
malade, et quitte Dresde pour une cure à Rügen.
Les
années qui suivent sont des années de grande
solitude, malgré le soutien d'amis fidèles et
l'intérêt, par exemple, de Frédéric-Guillaume de
Prusse (1830). En 1835, une congestion cérébrale le
laisse paralysé des bras et des jambes.
Friedrich meurt le
7 mai 1840 et est inhumé à
Dresde,
au cimetière Trinitatis.
On sait que son
œuvre ne sera redécouverte qu’au début du 20ème
siècle (Berlin, 1906).
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