Le site francophone de Philipp Otto Runge
« Même les philosophes en viennent à l’idée que tout
procède de notre imagination. Nous aussi nous voyons
ou nous devons voir en chaque fleur l’esprit vivant
que l’homme y introduit. Ainsi naîtra la peinture de
paysage, tous les animaux et toutes les fleurs
n’existant qu’à demi tant que l’homme ne leur a pas
accordé sa meilleure part. L’homme imprègne donc les
objets qui l’entourent de ses propres sentiments, il
leur donne la signification et le langage propre de
ses sentiments. »
*
« L’éternité d’une œuvre d’art n’est, en effet, que
sa cohésion avec l’âme de l’artiste, et cette
cohésion fait d’elle l’image de l’origine éternelle
de cette âme ».

« L’autoportrait reproduit en tête de ses écrits est
une huile que l’on peut dire assez réussie. Runge
était de taille moyenne, mince, ses attaches ainsi
que son visage dénotant une belle charpente. On
pressentait en le voyant, une nature poétique
imaginative. Ses grands yeux vifs et rêveurs,
ordinairement tournés vers l’intérieur, possédaient
un magnétisme irrésistible. Ses lèvres closes,
étaient fort délicates, et au moindre mouvement,
elles exhalaient la douceur et la spiritualité. En
compagnie d’inconnus, il était calme et taciturne.
Mais dans l’intimité, il s’ouvrait plus
volontiers. »
Henrik Steffens
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